Quand ramasser des déchets devient un jeu
Tout le monde sait que ramasser des déchets est loin d’être amusant. C’est pourtant ce qu’ont fait des millions de bénévoles à travers le monde, l’année passée, à l’occasion du World Clean Up Day. Pourquoi en parler aujourd’hui ? Eh bien justement parce que l’édition 2019, c’était aujourd’hui !
Ce samedi matin, comme d’habitude, mon réveil sonne. Pourtant, cette fois c’est un peu spécial.
Opération : NETTOYAGE !!!
Je me prépare à partir, j’enfile le T-shirt du collège, histoire que les couleurs de notre école soient représentées au côté du orange fluo des travailleurs de la commune, et du vert de l’écologie. Je décide d’y aller à pied, pour préparer mon test d’éducation physique. Je cours, mais j’ai encore une heure avant le rendez-vous officiel : 10 heures à la maison communale.
Une fois là-bas, j’attends Basile, élève de 5T1. Un coup de téléphone et je suis rassurée : il est juste un peu en retard. Entre-temps, les premiers bénévoles arrivent, ainsi que le matériel : pinces, gants en plastiques, sacs poubelles. Nous sommes une petite dizaine, mais l’organisateur nous explique que les gens arrivent souvent en cours de route. Il nous dit où trouver le plus de déchets :
- Dans les parcs et buissons
- Aux environs des écoles et aux endroits où les élèves vont manger à midi.
Le premier conseil m’attriste : un espace vert c’est justement censé être…vert ! Quant aux deuxième, n’en parlons pas. Quelle image cela renvoie des jeunes ! Cela dit, les déchets que l’on trouve le plus sont apparemment des mégots de cigarettes et des cannettes/bouteilles de bières.
Des binômes sont créés, et Basile & moi nous commençons par l’espace vert juste en face. Quelques déchets et une interview plus tard, on se dirige vers Don Bosco, en ramassant en chemin. Notre premier spot à déchet : un coin, plus bas que le niveau de la rue, qui n’a pas l’air d’être nettoyé si souvent. Plus on s’approche de Don Bosco, plus les déchets sont nombreux. Mais on est loin d’imaginer ce qui nous attend à côté de la cour : une zone de 50 m de long pour 7 de large, avec des dizaines de mégots au mètre carré, quelques plastiques, et surtout, une haie qui a l’air de prendre racine dans un amoncellement de canettes et déchets en tous genres.
Vers 11 h 30, il faut se rendre à l’évidence : on n’aura jamais fini ! Retour au point de rendez-vous pour vider nos sacs, et en profiter pour changer d’endroit. Direction : la place des Maïeurs. Objectif : vider les buissons des centaines de déchets qu’ils cachent. Après avoir tant bien que mal ramassé ce qui pouvait l’être et pris une petite pause, on vide les sacs et on part pour notre dernier objectif et pas des moindres : la végétation devant les grilles du Collège. On n’a plus que 10 minutes devant nous, mais ça suffit à remplir un quart de sac. Maintenant que je me suis habituée au côté « chasse aux œufs », j’ai du mal à quitter ce bon spot qui regorge encore de déchets. Je souris pour la photo, puis je me rappelle pourquoi je suis là. D’un coup, j’ai un peu honte de tous ces déchets devant mon école !
On file rejoindre les organisateurs qui nous attendaient et qui nous remercient de notre aide. Il est 13 heures. Mes pieds rouspètent un peu sur le trajet du retour mais quand je pense que des gens font ça tous les jours, je me dis que je n’ai pas de quoi me plaindre. En fait, j’ai surtout envie de trucider ceux qui sont la source du problème. Morale de l’histoire : jeter un déchet par terre est plus dangereux qu’on ne le pense…adeptes de la pollution, surveillez vos arrières !
Anaïs Larue